PNL Montpellier, Stéphane Cellier Psychothérapeute, pratique la PNL en consultation La façon la plus simple, c’est de dire que la PNL est une manière efficace de faire fonctionner son cerveau. Après, on peut dire de la PNL qu’elle est l’étude et la modélisation des structures subjectives de l’expérience humaine. C’est déjà beaucoup plus difficile de se faire une idée ! Et si on veut vraiment avoir une définition exhaustive et compréhensive, il faut passer par ce qu’on appelle les postulats de la PNL qui, mis bout à bout, permettent de faire un certain nombre de choses en matière d’apprentissage et de communication interpersonnelle ou intra-personnelle.

Les créateurs de la PNL comme Bandler, disaient avoir trouvé une expression pour ne pas être catalogués, car ils ne voulaient pas que la PNL soit étiquetée d’une quelconque façon. Ils ont créé un mot avec la notion de neuro-linguistique issu des travaux de Korzybski, et la notion de programmation, qui est en fait la traduction de programming en anglais, et qui ne veut pas dire exactement la même chose que programmation. C’est ce qui a induit une erreur dans nos représentations de ce que pouvait être la PNL.

Quels sont ces postulats ?

Dans les postulats les plus importants, le premier est celui de Korzybski qui dit « une carte n’est pas le territoire ». Concrètement, cela veut dire que ce que nous percevons est une fabrication de la réalité. Nous ne sommes pas au contact de la réalité. Nous avons d’abord des récepteurs sensoriels qui ne sont pas équipés pour la réalité. Ce que nous croyons être une couleur n’est pas une couleur mais une longueur d’onde que nous traduisons en couleur. Nous savons aujourd’hui par les sciences cognitives que nous traduisons avec nos récepteurs sensoriels non pas la réalité, mais une image de la réalité. C’est ce que nous appelons une représentation subjective de la réalité. Une couleur ça n’existe pas... ça existe seulement dans notre cerveau. Donc « une carte n’est pas le territoire » veut dire que ce que nous percevons de la réalité n’est pas la réalité. Ce qu’on appelle une carte, c’est en fait un modèle du monde, une représentation subjective de ce qui se passe à l’extérieur.

En quoi cette représentation est-elle subjective ?

Parce que ce n’est pas complètement la réalité et pourtant, c’est notre réalité à nous. Ce qui est très important dans « une carte n’est pas le territoire », c’est que nous arrivons à opérer à partir de cette représentation. Je ne vois pas la réalité, j’en construis une représentation et je vais opérer comme si cette représentation était la réalité. De là le premier postulat, et peut-être le plus important de la PNL. C’est d’ailleurs toute la difficulté de la relation et de la communication humaine : considérer que chacun des interlocuteurs a une représentation subjective d’une même réalité. Tout le monde connaît les exemples de quiproquos où nous allons voir un film ensemble et où, au sortir du film nous en parlons, et nous n’avons pas l’impression d’avoir vu le même film ! Pourtant nous étions au même endroit. Nous regardons un tableau, une peinture... et tout le monde le décrit d’une façon entièrement différente. Nous pouvons aussi parler d’un vin ou de toutes les expériences face auxquelles nous allons construire une représentation subjective. Alors, à partir de cette notion, la PNL a cherché à comprendre comment nous construisions cette réalité subjective. La PNL englobe des modèles, des structures cognitives qui nous permettent de comprendre comment nous percevons les choses. Comment nous les filtrons. Comment nous les traitons. Comment nous les évaluons. Il y a une notion très importante aussi, c’est que toutes les cartes sont subjectives et qu’elles sont forcément limitées. Nous dirons également qu’ il n’y a pas de bonne carte, ni de mauvaise carte, mais une carte qui va être adaptée à certains moments et inadaptée à d’autres, ce qui est totalement différent.

Ensuite il y a un autre postulat important en PNL : nous faisons toujours le meilleur choix. C’est la notion d’intention positive. En fonction d’une situation donnée, nous faisons toujours le meilleur choix possible par rapport aux informations dont nous disposons dans cette situation. C’est un postulat très important parce qu’il veut dire que nous faisons toujours de notre mieux pour opérer à partir de notre subjectivité. Ça va de paire avec la notion d’intention positive constamment développée en PNL. Ce postulat nous vient du docteur Milton Erickson, c’est à dire que derrière chaque comportement et par extension chaque pensée ou émotion, il y a pour la personne une utilité à le mettre en œuvre, une utilité positive. Il n’y a que des utilités positives. La personne fait toujours de son mieux pour satisfaire quelque chose d’important chez elle, par rapport à la représentation subjective qu’elle a du monde.

Et quand elle fait quelque chose qui lui parait mal ?

Nous sommes tous remplis d’ambiguïté. et de contradiction. Nous pouvons très bien, à un moment donné, trouver une bonne solution par rapport à une situation et qui vient à l’encontre d’un autre élément de notre réalité subjective, qui lui, est situé à un autre endroit de notre expérience et de notre cerveau. Nous pouvons ainsi être complètement en conflit – et j’allais dire en contradiction – avec nous-mêmes. Cela ne pose pas de problèmes pour notre cerveau. Et si à un moment donné il fait le meilleur choix, il le fait par rapport aux informations dont il dispose, et ce choix peut s’avérer contraire à notre histoire, à nos valeurs, aux expériences que nous avons vécues dans le même domaine... mais lui par rapport à la situation, il a fait le meilleur choix. Il y a toujours un fonctionnement très séquentiel dans le temps et très logique. Le cerveau, pour fonctionner, ne cherche pas forcément à avoir la totalité du temps. Les modes de fonctionnement non-conscients auxquels nous faisons appel dans nos réactions pour faire face à l’environnement et nous y adapter, s’ils sont extrêmement puissants, ne relèvent pas toujours d’un haut degré de complexité.

Que signifie alors avoir un problème ?

Souvent une personne dit : « j’ai un problème ». En fait elle n’a pas un problème, elle l’exprime comme tel. On a vu que nous faisons le meilleur choix que nous pouvons, par rapport à ce que nous imaginons être vrai de la réalité, et par rapport au choix dont nous disposons. A partir de là, la PNL dit qu’un problème est juste un manque de choix. Avoir un problème, nous pourrions le traduire différemment. D’ailleurs, je propose souvent aux stagiaires de reconsidérer la situation en se posant la question suivante : « Qu’est-ce que j’ai à apprendre pour faire face à cette situation d’une façon plus satisfaisante ? », ce qui change complètement la vision des choses. Nous allons alors considérer que notre subjectivité représente une somme d’apprentissages. La PNL nous montre comment nous apprenons à voir le monde d’une façon subjective. Si à un moment donné la vision subjective est limitante dans une situation, il nous suffit d’apprendre quelque chose d’autre pour pouvoir y faire face correctement.