consultation d'hypnose Ericksonienne à Lattes MILTON ERICKSON

"Milton Erickson fut le plus grand hypnotiseur de tous les temps" - Chertok


[Extraits du livre "Hypnose" d'Olivier Lockert]

Milton Hyland Erickson (1901-1980), psychiatre et psychothérapeute américain, a personnellement souffert de diverses maladies et problèmes physiques : il était dyslexique, ne pouvait percevoir les rythmes et la hauteur des sons, il ne voyait vraiment bien que la couleur violette, qu’il adorait et utilisait beaucoup, etc... Une vie de souffrance et de combat contre la maladie a sans aucun doute participé à forger sa personnalité obstinée, inventive, et probablement, paradoxalement,  à lui donner un grand sens de l’humour.

A l'age de 17 ans, il est donc frappé par la poliomyélite ! Furieux d’avoir entendu le médecin annoncer à sa mère que son fils mourrait sans doute avant le lever du jour, il mobilise toutes ses ressources et réussit à survivre jusqu’à l’aurore… Toutefois, aux premiers rayons de soleil, il sombre dans un profond coma, trois jours et trois nuits durant, qui le laissera entièrement paralysé. Il "profitera" de cette immobilité forcée pour aiguiser un sens de l’observation déjà développé.

La légende raconte qu’un jour, alors qu'il reposait sur le rocking-chair habituel, face à la fenêtre, il fut pris d’une si grande envie de pouvoir revoir les travaux de la ferme familiale que son fauteuil finit par se mettre à basculer !... Surpris et sans doute plein d’espoir, il se mit à travailler sur cet effet de l’imagination qui avait bel et bien réussi à faire bouger son corps paralysé.
Milton Erickson venait de redécouvrir l'activation idéomotrice de l'Hypnose de Bernheim.

Un an plus tard, il était debout !
Six mois après, il partait seul en randonnée, en canoë, afin de prouver à ses parents sa sante retrouvée.

Erickson, jeune médecin, étudie d'abord l'Hypnose classique (accès aux cours sur "l'hypnose"), qui le déçoit par son manque d'adaptabilité. Il met alors en place sa propre "façon de faire", loin des inductions ritualisées et autoritaires de l'époque. Il travaille d'arrache-pied, embauchant tôt le matin, débauchant tard dans la nuit après avoir passé un moment avec sa femme à épurer les notes de ses consultations de la journée : il veut extraire de chaque phrase, de chaque mot, l'essence active, la puissance de changement... et purge l'inutile ! Il trouva tout de même le temps de faire huit enfants.

Dans le milieu des années 1950, Milton Erickson dut prouver sa compétence éthique et scientifique devant le "Conseil de l'Ordre des Médecins" de l'époque, qui trouvait étrange sa pratique et voulait le radier !... Comme quoi... Erickson fit ses preuves et sortit victorieux de cette confrontation qu'ont encore, parfois, à subir nos praticiens modernes.

A l'age de 50 ans, la poliomyélite le frappe à nouveau, ce qui est quand même aussi un phénomène peu courant et qui a participé à construire sa "légende"... car il s’en guérit à nouveau ! Erickson gardera toutefois les séquelles de cette deuxième crise jusqu'à la fin de ses jours : à la fin de sa vie, il ne se levait plus que pour passer de son fauteuil roulant à son bureau, son bras droit était presque complètement invalide, son dos le faisant énormément souffrir, son corps balançait de gauche et de droite spontanément et il avait de la peine à parler, ce qui lui donnait cette voix grave et rocailleuse si particulière.

D’un naturel joueur et curieux de la vie, Erickson utilisait son corps et ses différences. Il prenait plaisir à plaisanter avec ses patients, à expérimenter avec eux de nouvelles approches. Margaret Mead, femme de Gregory Bateson, tous les deux proches amis de la famille Erickson, affirme n’avoir jamais vu Milton Erickson utiliser deux fois la même technique sur deux cas pourtant d'apparences semblables... Et il aurait vu quelques trente mille patients dans sa carrière !

L'hypnose Aujourd’hui la pratique de l’Hypnose Thérapeutique a considérablement évolué.
On gardera de Milton H. Erickson la mémoire d’un pionnier et d’un découvreur.